La fillette rapporta le pot chez sa mère, et c’en fut terminé pour elles et de la pauvreté et de la faim, car elles mangeaient de la bonne bouillie aussi souvent et tout autant qu’elles le voulaient.
Une fois, la fille était sortie et la mère dit : "Petit pot, cuis !". Alors il cuisina, et la mère mangea jusqu’à n’avoir plus faim ; mais comme elle voulait maintenant que le petit pot s’arrêtât, elle ne savait pas ce qu’il fallait dire, et alors il continua et continua, et voilà que la bouillie déborda ; et il continua, et la bouillie envahit la cuisine, la remplit, envahit la maison, puis la maison voisine, puis la rue, continuant toujours et continuant encore comme si le monde entier devait se remplir de bouillie que personne n’eût plus faim.
Oui, mais alors commence la tragédie, et personne ne sait comment y remédier. La rue entière, les autres rues, tout est plein ; et quand il ne reste plus, en tout et pour tout, qu’une seule maison qui ne soit pas remplie, la fillette rentre à la maison et dit tout simplement. "Petit pot, cesse !". Et il s’arrête et ne répand plus de bouillie.
Mais celui qui voulait rentrer en ville, il lui fallait manger son chemin.
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Conte des Frères Grimm
Conte des Frères Grimm
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Les habitants de WALDIGHOFFEN étaient baptisés "Babbekessel" (chaudron de bouillie)
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